Pourquoi ouvrir un blog en 2025?

Jusque 2010 - 2012, il était socialement acceptable d’avoir un blog personnel. Puis avec l’apogée de Facebook dans les années 2010, tout le monde avait en fait son petit blog où partager absolument tout et n’importe quoi, très facilement avec sa communauté (Bon, à l’époque la communauté se résumait souvent aux amis et la famille)

Il y a dix ou quinze ans, avoir son petit coin sur internet c’était “normal”. Je pense que ça s’explique aussi par le fait que pour les gens de ma génération (les gens nées avant 2000), ces plateformes était le seul moyen de pouvoir communiquer gratuitement à longueur de journées. J’explique pour les plus jeunes qui me liraient : à l’époque on n’avait pas de forfaits illimités, on mettait du crédit dans nos téléphone grâce à des petites cartes qu’on trouvait à la caisse du supermarché. Bref avoir un Facebook, un Skyblog c’était aussi un super moyen de communication.

Oui d’accord, mais on est en 2025, où est le rapport?

Depuis la moitié des années 2010 d’autres plateformes ont vu le jour (je pense à Instagram, Twitter, et plus récemment Tiktok) et c’est maintenant hyper simple et rapide de partager ses pensées, que ce soit en texte ou en vidéo.

Alors pourquoi me prendre la tête à créer un blog, gérer des pages, des outils informatiques de mise en page pas forcément intuitifs pour partager mes réflexions, quand je pourrais le faire en quelques secondes, sans aucune connaissance, en publiant une story Instagram? D’ailleurs ça aurait certainement plus de visibilité.

Publier pour les caméras et plus pour soi.

Vous ne trouvez pas que tout va vite? Trop vite. Publiez une story et au bout de 24h elle aura disparue. Partagez une vidéo courte et au bout de la première seconde 90% des gens auront scrollé.

Les réseaux sociaux c’est super pour partager rapidement, mais le contenu disparaît aussi vite qu’il n’est apparu. Quand je pense aux heures que j’ai pu passer à créer des vidéos, des stories très travaillées pour qu’au bout de quelques heures (voire minutes) elle ne génèrent déjà plus de vues… J’étais un peu découragée. Et puis les plateformes de création de contenus ( qu’on le veuilles où non, les réseaux sociaux sont maintenant pensés ainsi, d’ailleurs j’en parle dans ma dernière vidéo), sont faites pour nous inciter à créer de plus en plus. A coup de badges, notifications et compteurs de vues, je me suis vite retrouvée dans cet engrenage où je me sentais presque obligée de partager. On entre dans un cercle vicieux. On se met à penser que notre valeur se résume au nombre de réactions et de vues de notre contenu. Alors que… bah non. Tout simplement non.

Partager pour continuer d’exister puisque lorsqu’on s’arrête, le retour est difficile. Les publications sont moins vues, car moins mise en avant, un peu comme pour punir le manque de régularité. A ce moment là, je me focalisais tellement sur les chiffres, que chaque publication m’apportait finalement de la déception. Que 34 j’aime ? Seulement 40 vues ?

J’étais là que pour faire du chiffre.

J’ai retrouvé le goût de la création en prenant mon temps.

Mais en fait, partager ce qui me passe par la tête, c’est pas mon métier. C’est juste quelque chose que j’avais plaisir à faire il y a quelques années. Et depuis 2020 j’ai beaucoup, beaucoup partagé sur Instagram. Et j’étais vraiment heureuse d’avoir une petite centaine de followers réguliers, avec lesquels on échangeait assez souvent. (Ceux qui ont connu l’apogée des tutos de la hess et des instants réflexions dans mes stories lors du confinement, avouez qu’on a passé de très bons moments)

Aujourd’hui la plateforme est devenue anxiogène. Elle me donne l’impression que si je ne publie pas dans l’immédiat, alors ça n’en vaut pas la peine. Pourquoi courir après le temps pour quelque chose de l’ordre du loisir?

En fait j’ai compris que les algorithmes, les vues, les mises en avant ou non d’un contenu prenait le dessus sur le contenu en lui même. Alors je me suis éloignée des réseaux, et j’ai retrouvé le goût de la création en prenant mon temps.

Là, j’écris cet article. Dans quelques jours je vais le publier. 24 heures plus tard il sera toujours là. Combien de gens l’auront lu? Je sais pas, ce sera pas écrit en dessous. Certainement que dans l’interface, il existe un endroit dédié aux chiffres et performances du blog. Mais ça ne m’intéresse pas. Je veux juste partager, dans un espace qui est le mien ce qui me passe par la tête quand j’en ai envie.

Un endroit à mon image, puisque c’est moi qui l’ai créé.

Comme j’écris, fais des vidéos, tiens un podcast, il fallait que je trouve un moyen de mettre tout ça en avant. Mais tout est tellement différent, qu’il fallait trouver la plateforme adaptée pour chaque contenu. Finalement, créer ce site, ce blog était la meilleure solution. Une sorte de fourre-tout où partager à mon rythme ce que je veux. Et aussi, grâce aux différentes pages, un moyen d’organiser (un peu) la multitude de choses qui se passent dans ma tête.

Donc oui, je créé un site internet en Big 2025, même si c’est plus à la mode. Même si, peut-être, personne ne le lira. Mais c’est le moyen le plus adapté pour reprendre un hobby que j’adore, la création numérique, loin trèèèèèèèès loin des rythmes effrénés des plateformes que l’on connaît.

Téné

Salut, moi c’est Téné.

Je suis une grande curieuse et je peux parler des heures de séries comme de mécanique.

Sur ce blog je partage mes réflexions sur le monde, la société. Et tout ce qui me viens.